Blog

Monique et Bernard Imbert, gérants de la boulangerie «Au pompon rouge»

Monique et Bernard Imbert

Gérants de la boulangerie « Au pompon rouge »

· Que représente pour vous l’E2C Marseille ?

« Ce dispositif est vraiment conçu pour aider les jeunes, leur donner une vraie deuxième chance dans la vie, leur faire découvrir un métier, permettre de toucher à tout, de faire plusieurs stages pour voir ce qui leur plait le plus. Je pense que c’est ça la force de l’E2C Marseille. »

· Pourquoi avez-vous choisi de nous soutenir ?

« Nous avions été contactés par l’ancien directeur général, M. Urdy qui nous a parlé de la structure et nous a demandé si nous acceptions de devenir une entreprise partenaire de l’établissement. Nous avons tout de suite dit oui. Oui pour tendre la main à ces jeunes et leur donner la chance de se former, pour leur apprendre un métier qui perdure : la boulangerie c’est un vieux métier et un métier dans lequel on est toujours en demande. Il est donc pertinent qu’on permette à des apprentis de s’immerger dans le quotidien d’un(e) boulanger(e) et d’exercer ce métier. »

· Pourquoi avez-vous choisi de recruter un stagiaire de l’E2C Marseille ? Qu’appréciez-vous dans ce partenariat ?

« Cette formation les aide à se sortir de leur environnement précaire : certains n’ont pas de formation, parfois ils savent à peine lire, ils n’ont pas les codes de l’entreprise… L’E2C leur permet de remédier à tous ces manques pour leur donner de bonnes bases pour s’insérer. Accueillir ces jeunes Au pompon rouge, c’est pour nous une façon de participer activement à l’œuvre de l’E2C. Nous donnons aux stagiaires les formules d’accueil d’un client ou les techniques pour faire du bon pain, l’habitude des horaires difficiles du métier, etc. À la différence d’autres structures de formation, là il y a vraiment un suivi, on est en relation avec un membre de l’équipe de l’E2C, une chargée de mission entreprise, qui s’occupe méticuleusement de chaque stagiaire, qui nous tient au courant du parcours du jeune, qui écoute ce qu’on a à dire, qui donne des conseils et ça, j’apprécie. »

· Qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ? Quel est le meilleur souvenir que vous retenez de cette expérience ?

« Cela va faire 35 ans que nous exerçons notre métier et presque 20 ans que nous sommes partenaires de l’E2C Marseille. Nous avons accueilli beaucoup d’apprentis, de stagiaires, certains ont même créé leur entreprise ! Pour nous, avoir aidé tous ces jeunes, c’est une belle récompense, nous en sommes très fiers. Je me rappelle particulièrement de deux jeunes filles qui étaient positionnées en vente. La première, quand elle est arrivée, le magasin était plein, je lui ai dit de patienter un moment, le temps que je finisse de servir les clients, et que je m’occuperai d’elle juste après. Entre temps elle avait déjà commencé à tout nettoyer pour ne pas rester inactive et pour aider. C’est exactement ce type de comportement que nous recherchons ! La deuxième, avait des problématiques familiales, elle était en foyer et elle venait de débuter son parcours à l’E2C …. Mais elle avait appris le métier sur le tas, c’est devenu une passion et elle a confirmé son projet en se professionnalisant chez nous. Elle était très demandeuse, elle a beaucoup appris. Cette jeune femme nous a beaucoup touchés. Même si elle a poursuivi sa voie dans une autre boulangerie, elle continue à venir nous voir, elle est venue nous présenter ses enfants… Je dirais que c’est plus qu’une expérience professionnelle, c’est une expérience humaine ! »

· Si vous deviez conseiller un futur tuteur en entreprise, que lui diriez-vous ?

« Ne pas avoir peur de s’engager auprès de ces jeunes. Bien que certains soient de quartiers défavorisés, ils ont beaucoup à apprendre et si on peut leur permettre de sortir de leur routine et les empêcher de gâcher leur vie, c’est génial pour ces jeunes et pour Marseille. »