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Projet “Le Rossignol” de Stravinsky

Le bureau du Festival d’Aix-en-Provence a initié un “Parcours Professionnalisant Opéra” (P.P.O) afin d’établir des passerelles entre ce grand festival d’Art Lyrique International et un public en insertion, très loin de ce monde culturel en général.

 

Des stagiaires de l’E2C ont donc eu l’opportunité de pouvoir :

– Assister à une séance de sensibilisation à l’Opéra (durée : 2 heures)
– Suivre une séance de découverte de l’envers du décor pour la représentation du “Rossignol” de Stravinsky au Grand Théâtre de Provence
– Assister à une pré-générale : “Le Rossignol” de Stravinsky (le 30 juin de 20h à 22h 05 au grand Théâtre de Provence)

Chantre de la nuit, le rossignol a inspiré d’innombrables récits et comptines, dont un conte d’Andersen qui oppose l’oiseau enchanteur à un froid automate. Le jeune Stravinsky jeta son dévolu sur cette matière haute-en-couleurs pour en tirer son premier opéra. Après avoir composé un acte sous l’influence scintillante de son maître Rimski-Korsakov, Stravinski s’interrompt en 1909 afin d’écrire pour les Ballets russes des partitions qui vont faire sa gloire. Cinq ans plus tard, il reprendra et achèvera, dans un style mûri par l’expérience, cet opéra-féérie qui demeure un joyau atypique.

Ce dernier est présenté au Festival d’Aix-en-Provence dans un spectacle lui-même exceptionnel de poésie simple et de magie théâtrale : on y remet au goût du jour des techniques ancestrales comme les ombres chinoises ou les marionnettes aquatiques.

En guise de prologue, diverses pièces viennent rappeler l’attachement de Stravinsky à ses racines russes et à un art populaire. Et la soirée narre une nouvelle fois le fructueux combat de l’art avec la nature.

 

Karim Boughanemi :

Nous sommes arrivés au Grand Théâtre de Provence à Aix-en-Provence pour assister à la répétition générale donnée par l’opéra du Rossignol devant une salle entière remplie de spectateurs, ceci étant une première dans le milieu de l’opéra, nous avons été pris directement en charge par une hôtesse d’accueil à l’entrée du Grand Théâtre puis confortablement installés dans la salle.

L’opéra pouvait finalement commencer, les musiciens étaient installés et prêts à suivre les directives du chef d’orchestre qui finalisait les derniers réglages avec tout le reste de son équipe. L’opéra mit du temps à commencer, ce qui agaça un peu le public, mais tout cela était normal vu que ce n’était qu’une répétition générale avant la grande première, le tempo était enfin donné et la pièce commença, le chœur chantait au rythme des instruments et du chef d’orchestre qui donnait les instructions à son orchestre, une piscine a été installée dans la fosse d’orchestre pour la scène, ce qui est assez rare, le décor était magnifique.

Le chœur chantait et portait des costumes magnifiques avec des marionnettes à leurs mains, qui prenaient vie grâce à leurs voix puissantes et tonitruantes, c’est la même voix qui faisait raisonner la salle entière. L’opéra continua pendant quarante cinq minutes et s’acheva sous un grondement d’applaudissements.

Jeanne Chivot :

C’était très intéressant de voir la préparation d’un spectacle, l’organisation des décors, installés ou entreposés, on n’a pas pu voir les costumes et les accessoires en détail, ce qui était bien dommage.

Assister à la répétition générale fut un grand privilège. On a pu voir comment les musiciens se préparaient, on a pu enfin voir les costumes chinois très colorés.

Les chanteurs faisaient preuve d’une grande prouesse vocale et de talent de marionnettiste. Le rossignol, qui est le personnage principal, était représenté par un petit oiseau en papier suspendu à une perche.